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lundi 13 février 2012

Poème rock

« Et les poissons partirent combattre les hommes » est un texte d'Angelica Liddell, artiste espagnole écorchée, à la plume acérée. Son indignation concerne, cette fois, ces clandestins africains que les autorités retrouvent morts sur les plages d'Espagne. « Son texte est magnifique par sa poésie et son engagement », dit la comédienne Cécile Kiffer qui l'interprète sur scène, en compagnie de François Possémé à la guitare et aux machines. « Ce texte « coup-de-poing » de Liddell est comme un chant lyrique », ajoute le musicien, leader du groupe Complot. La réunion des deux artistes en fait un poème rock de 55 minutes...

Benoit Lebreton
Ouest France







Une vidéo réalisée à l'occasion de la résidence de création au Théâtre de L'Aire Libre en Janvier 2012
Des moments de spectacle et de répétitions...

et Quelques réactions de spectateurs :
Merci beaucoup pour ce "spectacle" 

Florence

Un beau texte, une interprétation poignante et efficace, qui ne laissent pas indifférents,
une réussite ....



Magnifique création ... Sensibilité, émotions, beauté  pour une dénonciation si intense... 
Il faut que cette pièce se fasse connaitre ...
Que les acheteurs la voient pour l'acheter, pour la diffuser .... 
Que la distance et autre prétexte cessent pour découvrir ce texte magnifiquement interprète... 
La voix , la musique se mêlent ..pour devenir un chant qui appellent à l'espoir, 
a, la croyance que l'homme peut un jour devenir ou redevenir humain et casser la ligne
de l'indifférence...
Bravo à tous les 2 en souhaitant vraiment que cette pièce devienne connue.... 
Sous le prétexte de la crise , ras le bol des parodies du rire... 
La crise n'empêche pas de réfléchir et de penser,,,
et de s'insurger sur des sujets humains qui fâchent...


Marie

 Merci, c'était percutant, dérangeant et beau; marquant en tous cas ! 
Votre présence et prestance sur scène y sont pour beaucoup aussi !
très joli spectacle! et surtout une très belle interprétation !
Camille

Et bien les "poissons" pour moi ce soir, c'était comme une grande main qui m'empoigne, 
me scotch au plafond et me laisse retomber a la fin... en vrac. Que dire...  
le rythme des mots, l'expression du visage, le corps et la danse, ah la danse ! 
et la musique !Merci encore, vous avez fait un beau boulot !
et que "vive les poissons" !
Jean-Louis

ouahhhh! ça remue... Oui comment pourrons-nous dire on ne savais pas ?
On ne voulait pas voir, oui!!!Pascale

une magnifique pièce qui vous remue les tripes et l'esprit...
encore bravo pour la performance de ce soir ! 
Jérôme

samedi 4 février 2012

Et les poissons partirent

Dans un rapport frontal et intense, avec son réalisme sans détour, sa restitution crue de faits insupportables, le texte est donné au public par Cécile Kiffer. 
La pièce se heurte brutalement au drame des immigrés clandestins qui meurent chaque année en essayant de traverser le détroit de Gibraltar sur des embarcations misérables. François Possémé accompagne ces mots, par une composition qui se déploie tour à tour comme un personnage, un support, un espace, un point final.
En toile de fond, une vidéo créé un paysage changeant et saturé croisant des horizons, des océans, des poissons.

La force d'Angélica Liddell est de livrer le point de vue de ceux qui voient s'échouer ces cadavres sur les plages du sud de l'Espagne, là où les touristes se dorent au soleil. Elle délivre un texte sans concession aux règles de la bienséance et transforme le fait divers en écriture de la souffrance et du dégoût.
Ce texte est nécessaire, sans complaisance. C'est un constat de l'état de notre humanité, une prise de conscience proposée à chacun d'entre nous sur ces drames quotidiens - un hymne contre la pauvreté.